Même si les premiers flippers électroniques sont d’excellentes factures, certains défauts de conception peuvent entrainer des pannes sérieuses et l’obsolescence des composants peut nous obliger à entrevoir quelques modifications…
Le flipper : Un Bally Power Play datant de 1978, ne démarre plus et un fusible situé à l’intérieur de celui-ci, brûle systématiquement à la mise sous tension.
Le problème se situe sur la carte de régulation. Cette carte électronique a non seulement pour fonction d’acheminer le courant alternatif du transformateur, mais aussi de le transformer en tension continue à destination des circuits logiques.
Sur cette carte, on trouve les ponts de diode,situés à l’arrière, qui vont remplir cette fonction. Il arrive fréquemment qu’il entrent en court-circuit. Plusieurs raisons de conception expliquent ce dysfonctionnement :
Ce flipper étant en panne, c’est l’occasion ou jamais de modifier ces composants devenus rares voir obsolètes et d’améliorer la fonction de dissipation thermique. Pour se faire, nous allons nous servir d’une alimentation d’ordinateur !
Pour démonter l’alimentions du PC, seules quatre vis à enlever suffisent. Après démontage du capot supérieur, voici le dissipateur thermique que nous allons récupérer et nous servir.
Après l’avoir démonté, nous conservons également les pads thermiques, si bien sûr cette alimentation, en est pourvue : Cela évitera d’appliquer de la pâte thermique, qui non seulement est très polluante dans son process de fabrication mais également très salissante !
Si vous constatez la présence d’un ergot embouti qui maintenait le dissipateur sur un support ; Supprimez-le à l’aide d’une lime ou d’un touret électrique. Puis polissez la surface de contact.
Il est maintenant temps de placer les nouveaux pont de diodes (35A) que vous trouverez dans tous bons magasins d’électronique. Nous avons opté pour des 400V pour cet exemple, mais des 200V suffiraient amplement.
Placez-les, les uns à coté des autres puis percer les nouveaux trous qui permettront de les bloquer sur le dissipateur.
Nous avons choisi pour cet exemple des vis 5×0.9. Adaptez votre diamètre de perçage en fonction de votre taraudage à venir !
Vient ensuite le taraudage…
Puis l’ébavurage. (Des deux cotés)
Il ne vous reste plus qu’à placer les pads thermiques, les nouveaux pont de diodes, puis de visser !
Nous obtenons donc désormais, un bloc compact, qui permettra :
Vous pouvez également réaliser un trait de scie à métaux en bout des vis avant de souder votre montage. Ce qui permettra de dévisser l’ensemble ultérieurement, dans le but d’un remplacement ultérieur. Veillez bien à laisser un vide d’air entre la carte et les pont de diodes et vérifiez vos soudures ! Voici l’ensemble mis en en place :
Voici un bon exemple d’un flipper stocké pendant de nombreuses années dans une grange et qui a subit les outrages du temps. Le but de cette restauration est de le rendre aussi neuf que possible, tout en respectant le budget souhaité par le client. La difficulté sera localisée sur le plateau, car il n’existe aucune équivalence disponible dans le commerce.
Sitôt réceptionné, le flipper est dépourvu de ses éléments, cartes électroniques, bref démonté entièrement, afin de faciliter sa restauration et les nombreuses manipulations qu’il va devoir subir.
Le constat est sans appel :
La caisse en détails
On remarque aisément que le flipper a été stocké pendant une durée importante dans un endroit humide : La caisse s’est donc naturellement déformée et a été consolidée par des vis à bois et équerres qui n’ont pas été simples à enlever !
Sitôt les décals originaux enlevés, des surprises sont apparues : Le bois de la caisse est gonflé, déformé, à certains endroits. Imprégnés d’humidité, certaines couches de bois se décollent d’elles-mêmes ! Bref du travail en perspective.
L’état du plateau est plutôt bon, nul doute que le vernis Diamond Plate, usé par Williams/Bally a démontré une fois de plus son utilité. Néanmoins un bon nombre d’inserts ont été effacés.
Le monnayeur et les pieds seront à grenailler et à poudrer car piqués de rouille, la peinture d’origine a gonflé et n’accroche plus au support. Coté électronique, certaines ampoules ne fonctionnent plus. La circuiterie de l’illumination générale sera à refaire pour offrir une continuité irréprochable à ce flipper !
Après un travail de reprise de la caisse déformée, le rebouchage des parties manquantes, le resserrage des visseries et masquage, un façonnage des éléments afin d’obtenir un meuble rectiligne, un ponçage soutenu pour récupérer un état de surface correct, nous passons à l’opération de peinture. Et après plusieurs heures de catalyse, nous obtenons un meuble prêt à accueillir ses nouveau stickers et améliorations. Le flipper a récupéré ses beaux angles droits !
Il faut bien l’avouer, ce flipper disposait d’origine, de couleurs assez « flashy » qui détonnaient avec tout le reste… Comme nous devions reproduire le nouveau décor, nous avons converti les teintes RVB en CMJN, le même principe utilisé pour l’impression de la Backglass (vitre éclairée décorée). Si bien qu’après pose, on peut constater une vision un peu plus moderne du thème, mais également, la nouvelle colorimétrie est désormais en phase avec le reste.
Même si le vernis d’origine du plateau a réduit en épaisseur du fait de l’érosion générée par le passage des billes pendant des années, on peut constater que celui-ci a tout de même parfaitement rempli son office en protégeant convenablement le plateau. Cette fameuse formulation appelée « Diamond plate » a été créé par Williams au milieu des années 80 et est une variante de vernis utilisée à l’époque pour protéger le sol dans l’industrie automobile. Nul doute donc qu’il était prévu pour durer !
Néanmoins comme toute formulation, le support sur laquelle elle repose, tient toute son importance ! Les inserts plastiques sont beaucoup plus rigides que le bois des plateaux. Ainsi, c’est uniquement le vernis qui absorbait les chocs et le passage des billes sur les parties plastiques : De ce fait, chaque insert s’est érodé, à force de parties et beaucoup d’entre eux, sont presque entièrement effacés…
Avant toute chose démontage entier du plateau et dépose du faisceau électrique afin de ne pas polluer de vernis, les mécanismes, cartes électroniques, éclairages, etc…
La première opération consiste à détourer et nettoyer complètement l’insert afin qu’il retrouve son aspect « brut », puis un premier vernis est appliqué pour combler les manques d’épaisseur. Celui ci sera égrainé immédiatement afin que le vernis de finition vienne correctement accrocher après la phase de reproduction.
Une fois ce travail effectué, vient ensuite la création des inserts. Pour se faire, nous nous aidons de photos trouvées sur le net, étant donné que certains inserts sont quasi tous effacés et qu’il n’existe pas de solution de remplacement disponible dans le commerce spécialisé. Nous imprimons, découpons et réalisons l’échenillage sur un vinyle puis posons directement sur le plateau.
Une fois l’ensemble des éléments d’inserts restaurés, nous appliquons un vernis de finition en plusieurs couches puis lustrons. Trois semaines de catalyse seront nécessaire afin que le vernis soit entièrement polymérisé et prêt à recevoir le passage de nouvelles billes ! Mais le résultat est là.
Après en avoir terminé avec les réparations sur le flipper, nous effectuons le remontage des pièces qui le composent . Celui-ci est effectué en plusieurs étapes :
Un aperçu de l’intérieur de la caisse après restauration :
Il est temps de découvrir ce que cette restauration a produit. Mais plutôt que des photos, voyons le résultat en vidéo ! Bon visionnage.
Dans ce cas, le but est de restaurer intégralement le meuble d’un flipper « Doctor Who » de 1992, endommagé par le soleil et les années d’exploitation.
Sitôt réceptionné, le flipper est dépourvu de ses éléments, cartes électroniques, bref démonté entièrement, afin de faciliter sa restauration et les nombreuses manipulations qu’il va devoir subir.
Le constat est sans appel :
Outre également les nombreuses rayures, la pièce de bois censée maintenir le support de vitre est également fissurée ( problème récurent sur ces générations de flipper ).
Sitôt les premières réparations possibles effectuées, nous nous attelons à décoller les anciens stickers afin de préparer le meuble pour une peinture intégrale. Cette opération nous permettra de découvrir les zones impactées et de les traiter.
Après le rebouchage des parties manquantes, le resserrage des visseries et masquage, un façonnage des éléments afin d’obtenir un meuble rectiligne, un ponçage soutenu pour récupérer un état de surface correct, nous passons à l’opération de peinture. Et après plusieurs heures de catalyse, nous obtenons un meuble prêt à accueillir ses nouveau stickers et améliorations.
Les stickers ayant été fournis par le client, nous ne pouvons que constater les nombreuses erreurs de juxtaposition dans la création graphique et le manque de respect des dimensions. Cette opération, qui peut paraître assez simple, nous donnera au final du fil à retordre : Les tolérances de positionnement étant relativement réduites, aucune erreur n’était permise !
Le flipper dispose de nouveau, de belles couleurs tout de même et c’est bien cela l’essentiel !
Celui-ci disposant maintenant de belles arêtes rectilignes, il serait dommage que celles-ci soient de nouveau endommagées par le serrage excessif des pieds porteurs.
Il existe déjà de nombreux articles vendus dans les boutiques spécialisées, qui permettent de protéger les angles des meubles, mais ces produits présentent de nombreux désavantages :
Une solution « home-made », permet de contourner ces problèmes et représente un faible cout de revient (moins de soixante centimes d’euros par pied). Nous optons donc, après accord du client, pour cette solution. Elle permet une protection optimale, à moindre coût et pratiquement invisible après pose des pieds de support.
Nous profitons également de cette phase de restauration pour poudrer les pieds qui en ressortent neufs !
Après en avoir terminé avec les réparations sur le flipper, nous effectuons le remontage des pièces qui le composent . Celui-ci est effectué en plusieurs étapes :
Il est temps de découvrir ce que cette restauration a produit en affichant des photos comparatives : Le fameux « avant/après » nous permettra de mettre en valeur le résultat final et révéler ce que les diverses opérations réalisées en amont, ont apporter :
Dans ce cas, le but est d’installer des boutons lumineux sur un flipper « The machine – Bride Of Pinbot » de 1991.
Il faut savoir que d’origine, ces boutons ne sont pas prévus pour être illuminés, il sont fabriqués en série et moulés avec un plastique déjà teinté dans la masse.
Ce genre de kit est déjà disponible dans les boutiques spécialisées, mais pour la plupart, chaque bouton ne dispose que d’un seul éclairage Led qui est généralement assez faible. De plus les boutons fournis dans ce kit sont à l’origine translucides et ne permettent pas une diffusion agréable de la couleur, ils sont davantage prévus pour laisser passer la lumière…
Les problématiques sont nombreuses :
Nous avons donc réalisé ce montage qui n’est maintenu par aucune vis et directement agrafé dans le meuble du flipper. Nous avons opté pour des boutons translucides également mais que nous avons sablé pour une diffusion uniforme du spectre lumineux. Enfin nous avons soudé sur les SMD des leds de longues tiges conductrices, chacune protégée par une gaine de sécurité, qui nous permettra d’agir sur l’orientation et la puissance d’éclairage. Au final, ce sont bien deux leds par bouton, qui sont installées et permettent ainsi une bonne puissance lumineuse.
A l’arrivée : le résultat est très sympathique, Jugez par vous-même !
